C’est chez moi et bientôt ce sera c’était chez moi
J'ai déménagé.
Paris, quai de la Loire, avril 2007 - août 2011.
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Ce paysage, avec ses bonnes tranches d'horizon, c'est là que je vivais.
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Le Sacré-Cœur aimait s’y donner en spectacle,
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... quand ce n’était pas l’immeuble d’en face, vite apprivoisé.
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Par-dessus les toits, les Orgues de Flandres lui lançaient quantités d’œillades.
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Même en cage, il respirait.
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Car au-dessus des empilements de petites boîtes,
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... il y avait l’espace.
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Et bien d’autres trésors : certains jours, il ruisselait d’argent.
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A d’autres moments, il s’empourprait.
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La porte se referme froidement.
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Le couloir siffle ses rais de lumière,
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... le palier murmure quelques-unes de ses histoires.
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Leurs échos tournent, les étages ronronnent.
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L’ascenseur hoquette : il en a vu d’autres.
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Le hall regarde ailleurs – dehors, le Bassin.
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Bientôt le calme miroitera.
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La lumière flottera.
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La nature se déploiera.
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Les chemins ondoieront.
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Les coquelicots pousseront sauvagement.
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Ici, le pont pompera toujours.
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L’été reviendra.
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Discrètement.
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L’école ne bronzera pas.
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La pizzéria enviera d’autant les passagers du banc.
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Chez moi, ce sera ailleurs. Je suis partie.