Piquante commedia

20 janvier 2011

Un théâtre qui implique son public : Les Elections au festival Tréteaux nomades. Paris, août 2010.

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  • Posés place Sainte-Marthe, des chaises, une scène et des rideaux, derrière lesquels les comédiens se préparent. Paris, août 2010.

    Des tréteaux, des rideaux, la scène est là.

  • Masque rouge à long nez posé sur des costumes pliés. Paris, août 2010.

    Des masques, des costumes, de la commedia dell'arte.

  • Vue des coulisses, derrière les rideaux à travers lesquels on distingue les lumières de la scène : à côté d'une banderole annonçant le programme du festival, les comédiens en costumes. Paris, août 2010.

    Quelques chaises, des comédiens qui s'encouragent, des coulisses à peine cachées.

  • Les comédiens sortent en procession à gauche de la scène. Paris, août 2010.

    C'est le festival Tréteaux nomades. Pour ses Scènes ouvertes, les spectacles gratuits des troupes amateurs, il s'est posé place Sainte-Marthe.

  • Les comédiens montent en file sur la scène après l'avoir contournée, et y rencontrent deux personnages : une jeune fille et une très vieille femme. Paris, août 2010.

    Les membres de l'atelier de commedia dell'arte de la compagnie du Mystère Bouffe présentent leur travail de l'année.

  • Sur le devant de la scène, Polichinelle en blanc semble implorer, derrière lui quatre autres personnages écoutent son plaidoyer. Paris, août 2010.

    Ils ont découvert les personnages de la commedia - derrière Polichinelle, Pantalon, le Docteur, une première actrice et un capitaine,

  • Seul sur scène, un Polichinelle en plein élan. Paris, août 2010.

    Ils se sont entraînés au chant, à la danse, à l'improvisation,

  • Cinq personnages alignés devant le rideau, les mains jointes en gestes de prière. Paris, août 2010.

    Ont écrit le canevas de la pièce,

  • Une première actrice en pleine déclamation, les bras ouverts. Paris, août 2010.

    Et appris les règles de la déclamation.

  • Seul sur scène, masqué, plume au chapeau et cape au dos, un capitaine. Paris, août 2010.

    Descendant direct de la tradition orale, un théâtre ancien, populaire, toujours d'actualité.

  • Un homme travesti vient de tomber le masque et explique les raisons de sa dissimulation. Paris, août 2010.

    Des hommes déguisés en femmes, rien de plus normal à l'époque de la naissance de la commedia.

  • La jeune fille, malheureuse, parle avec la vieille femme déguisée en Polichinelle. Paris, août 2010.

    Mais c'est aussi avec elle que pour la première fois, les femmes sont montées sur les planches, et, pourquoi pas, se sont travesties. Mélange des genres.

  • La jeune fille et la vieille femme sont passées dans le public et écoutent l'annonce d'un crieur public masqué, équipé d'un tambour. Paris, août 2010.

    Entre scène et public, les frontières s'estompent.

  • La jeune fille et la vieille femme, assises dans le public, manifestent leur étonnement. Paris, août 2010.

    Les acteurs rejoignent l'assistance, la sollicitent, la font participer. Elle joue son propre rôle, répond aux personnages.

  • L'homme travesti vient d'ôter sa coiffure de femme et exulte, tandis qu'un autre personnage entre en scène. Paris, août 2010.

    Gestuelle accentuée, onomatopées, pour faire passer le message à tous les spectateurs, quels que soient leur âge, leur origine sociale ou leur langage.

  • Deux Polichinelle se rencontrent avec surprise et joie. Paris, août 2010.

    Mime et burlesque, divertir et faire rire. En parlant de choses sérieuses.

  • Jeu des miroirs entre les deux Polichinelle qui s'examinent en s'imitant. Paris, août 2010.

    Deux Polichinelle se découvrent, surpris de leur ressemblance.

  • La jeune fille en plein élan pour gifler son interlocutrice, sous les yeux du capitaine. Paris, août 2010.

    De l'action, de l'émotion, tout est là ! Dans le spectacle grotesque, le peuple, réel et interprété, s'exprime, provoque.

  • Les deux Polichinelle ont levé leurs masques, l'un d'eux est la jeune fille. Paris, août 2010.

    Comme à ses origines, la commedia mêle les débats de société aux histoires éternelles.

  • Vue plus large de la place, le public, la scène, où deux personnages enfilent des masques qui se prolongent en chapeaux pointus. Paris, août 2010.

    La commedia caricature et critique. Elle est du côté du peuple.
    Dans les Elections, Polichinelle, dans la foule, proteste contre la démagogie et la langue de bois des candidats, et il est élu.

  • Fin du spectacle, les comédiens alignés sur scène saluent à tour de rôle pendant que leurs collègues les applaudissent. Paris, août 2010.

    La complicité qui l'unit, la troupe veut la partager.

  • Les comédiens saluent tous ensemble dans un flamboiement de costumes aux couleurs chaleureuses. Paris, août 2010.

    Depuis 2003, le festival invite des compagnies professionnelles de toute l'Europe. Depuis 2005, il investit la proche banlieue. Se réapproprier la ville, aller à la rencontre d'un public nouveau.

  • Retour aux coulisses, la première actrice sourit à ses collègues. Paris, août 2010.

    La commedia dell'arte, universelle ? La compagnie du Mystère Bouffe la compare aux théâtres orientaux, comme le no au Japon, et même au slam d'aujourd'hui. La continuité.

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